L’œuvre artistique s’inscrit pour moi, dans un processus : elle est à la fois projet, mise en œuvre et matérialisation.
Elle est souvent ouverte, lors de sa matérialisation, à l’autre : passants, participants…Ce caractère « participatif » entraîne un partage du pouvoir dans la prise de décisions. C’est ce processus qui donne vie à une œuvre collective.
Finalement, l’œuvre finale est aussi le résultat des relations et des interactions produites. Pour moi, cette vision participative du « faire ensemble » est ce dont nous avons le plus besoin pour se sentir vivant, en lien avec les autres, tout en reprenant du pouvoir sur notre environnement.
Elle s’inscrit dans l’espace public, lieu de la démocratie.
Mon choix de matériaux est tourné vers la nature : bois, terre, paille, plantes…ceux-ci ont leurs propres mises en œuvre et contraintes liées à leur singularité.
Ces matériaux, lorsqu’ils sont utilisées « vivants » appartiennent à un cycle naturel primordial à respecter pour une bonne utilisation. Cette contrainte nous permet de nous replacer au cœur de la nature et de redéfinir notre rapport avec celle-ci.